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La sélection du moment : Les transsibériens
Ligne de chemin de fer la plus célèbre au monde, grand voyage par excellence, le transsibérien relie Moscou à Pékin en 7 826 km, et à Vladivostok en 9 289 km. La vitesse moyenne étant de 60 km/h, il faut 7 jours et 7 nuits pour couvrir cette dernière distance. La ligne ferroviaire est électrifiée sur presque tout son parcours : c’est seulement d’Oulan Oudé à Naouchki (frontière mongole) qu’une motrice diesel suppléera à la locomotive électrique.
> HISTOIRE
Le tsar Alexandre III avait compris très tôt que seul le train pouvait permettre de mettre en valeur les nouvelles terres de l’Est aux richesses souterraines inouïes : or, fer, cuivre, diamant... Autant de bonnes raisons pour mobiliser 80 000 hommes qui, dès 1901 et durant 15 ans, vont poser 15 millions de traverses de chemin de fer.
Les travaux sont gigantesques : il faut déboiser, drainer des milliers d’hectares marécageux, construire près de 3 500 ouvrages d’art dans des conditions climatiques à l’image de ces territoires de l’extrême...
La voie unique est construite au rythme de 600 km par an. À la fin des travaux en 1916, il est désormais possible de rejoindre l’Extrême-Orient dans de luxueux wagons très prisés par les Européens... Jusqu’à la révolution bolchevique qui monopolisa la ligne transsibérienne pour des objectifs
politiques et militaires.
> RENOMÉE
L’appellation « transsibérien » porte souvent à confusion. Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas un seul train que l’on peut qualifier sous ce vocable ; par « transsibérien », on entend tous les trains reliant Moscou aux villes situées à l’est des monts de l’Oural (une douzaine aujourd’hui).
Une autre confusion courante est de comparer ces trains au très renommé Orient Express. Les transsibériens ne sont pas des trains de luxe (hormis le très particulier Transsibérien Collection Prestige). Il n’existe pas de normes "standard" et si généralement ces trains offrent des prestations correctes, la qualité de confort et de service à bord dépend du dynamisme et de la disponibilité du personnel. De même, il peut y avoir des disparités importantes, selon les lignes, les destinations ou la nationalité des trains (russes, mongols, chinois).